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Dans cet article, qui s’inscrit dans la lignée de notre grande série sur les moments les plus marquants de l’histoire de l’humanité, la célèbre historienne Sima Kalhana évoque la naissance tumultueuse de l’Alliance.

 » Si l’Alliance s’est faite la championne de l’harmonie et de l’indépendance, elle n’en est pas moins le fruit d’une violence inouïe.

En effet, la Fédération et l’Empire se disputèrent longtemps le contrôle d’Alioth. Ce système, où palpite aujourd’hui le cœur de l’Alliance, fut le théâtre d’affrontements presque incessants entre les deux superpuissances dans les décennies suivant sa colonisation. Ce conflit ayant vu naître et mourir plusieurs générations, l’on en imagine aisément le terrible impact sur les infortunés habitants.

En 3228, les corporations fédérales assurant le ravitaillement de l’une des grandes agglomérations d’Alioth mirent involontairement le feu aux poudres en décidant d’une hausse générale des prix. La révolte gronda avec une telle rage que l’on dépêcha sur place des détachements impériaux et fédéraux pour mettre un terme à l’insurrection. En vain, car les rebelles, soutenus par des volontaires venus de systèmes indépendants voisins, repoussèrent l’adversaire à bien des reprises. Au bout du compte, l’Empire se résolut à abandonner le système, certainement échaudé par la perspective de mener une campagne potentiellement longue et ardue si loin de son propre centre de pouvoir. Confrontée à l’impopularité croissante de la guerre au sein de son opinion publique, la Fédération finit par imiter son rival.

Des cendres du conflit émergea rapidement l’idée d’une coalition sociale et politique indépendante. La population d’Alioth se rallia bien vite à cette cause, et l’Alliance des systèmes indépendants vit officiellement le jour en 3230. Ses principes fondateurs ne laissaient aucune place à l’ambiguïté : l’Alliance a pour vocation de protéger et soutenir tous ceux qui souhaitent préserver leur indépendance des appétits fédéraux et impériaux, d’encourager le développement de ses membres tout en préservant leur autonomie. En l’espace d’une vingtaine d’années, autant de systèmes vinrent grossir ses rangs.

De nos jours, l’Alliance semble incarner le seul véritable modèle démocratique dans une galaxie toujours plus autoritaire. L’Assemblée de l’Alliance, son organe exécutif, a pour responsabilité première d’établir la politique commune et les traités liant ses différents membres. Elle sert également de cour d’arbitrage, lorsque les circonstances l’imposent. Si le Premier ministre dirige l’Assemblée, dans les faits, c’est le Conseil des amiraux qui exerce la plus grande influence.

Composé de six commandants représentant les plus grandes forces militaires de l’Alliance, le Conseil a pour rôle non seulement de désigner le Premier ministre, mais aussi de diriger la Force de défense de l’alliance, une vaste flotte à laquelle contribuent tous les membres de la superpuissance. Le Conseil des amiraux est d’ailleurs d’autant plus redoutable qu’il peut déployer ces unités sans avoir à obtenir l’approbation de l’Assemblée.

Sur le plan militaire, il est évident que l’Alliance ne dispose pas des capacités d’intervention à longue distance de ses rivaux. Cependant, elle s’avère tout à fait capable de défendre son territoire comme de les affronter sur les plans économiques et politiques.

Naturellement, s’essayer à prédire le futur de l’Alliance est un exercice des plus périlleux. Néanmoins, avec Edmund Mahon, un Premier ministre aussi compétent qu’efficace à sa tête, nombreux sont ceux qui la pensent capable de continuer à s’étendre et à prospérer. «