Les premiers détenus libérés des griffes des Titans

Les premiers humains délivrés des vaisseaux-mères thargoids commencent à affluer. Jusqu’à présent, quasiment aucune victime des opérations d’extraction n’est à déplorer.

Cette mission ultra périlleuse se fait au moyen d’un détecteur de xénomorphes à onde pulsée amélioré, qui est capable d’identifier toute forme de vie humaine à bord des Titans. Les tout nouveaux missiles d’extraction interne ciblent alors les capsules de bioconfinement (selon leur dénomination officielle) pour les expulser dans l’espace, où il ne reste plus qu’à utiliser un récupérateur de cargaison.

Tous les individus recueillis font l’objet d’examens médicaux poussés. Aegis, l’agence soutenue par les trois superpuissances, a fait parvenir aux médias la déclaration suivante :

« Les équipes de sauvetage ont systématiquement réussi à ouvrir les capsules et à en extraire une personne dans le coma. Les victimes sont maintenues au sein d’une substance gélatineuse complexe, qui n’est pas sans rappeler le liquide amniotique, et branchées à des tubes leur fournissant oxygène et nutriments essentiels. L’individu reprend connaissance entre 30 et 90 minutes après avoir été extirpé de la capsule.

Toutes les personnes secourues sont pour l’heure en quarantaine, sous haute surveillance médicale et militaire. Des analyses moléculaires sont menées afin de s’assurer qu’il ne reste aucune trace de composants thargoids. Elles resteront donc en observation jusqu’à nouvel ordre. »

Le docteur Himari Grey, analyste médicale indépendante, a pu assister à ces procédures. Elle relate ses observations dans le journal scientifique The Empirical :

« Les ex-captifs que j’ai pu voir semblaient en bonne condition physique et ont rapidement repris connaissance. La plupart ne se souvenaient pas ou peu de leur enlèvement, même si nombre d’entre eux ont rapporté un désir irrépressible de « fuir leur vaisseau » avant de perdre connaissance. Certains décrivent même un état de semi-conscience pendant leur hibernation, comme s’ils étaient plongés dans un « rêve sans fin ». D’autres ont montré des signes de choc intense et de traumatisme, ce qui est parfaitement normal au vu du cauchemar vécu.

Les capsules sont clairement conçues pour préserver indéfiniment des formes de vie respirant de l’oxygène. Elles sont hermétiques afin de ne laisser pénétrer ni le vide spatial ni l’atmosphère ammoniacale des Thargoids. Toutefois, nous ignorons toujours ce que comptaient faire les Thargoids de tous ces gens. »

Aegis a également fait savoir qu’un processus d’identification est en cours et sera bientôt rendu public. Ils espèrent ainsi pouvoir prochainement ouvrir les visites aux proches.