Azimuth : une perspective historique (cinquième partie)
AegisAllianceAzimuthEmpireFédérationGuerres / ConflitsHistoire de l'HumanitéINRASciencesThargoids 29 juin 2022 Bot Galnet
Le dernier article de la série, consacré à la résurrection d’Azimuth et aux projets de Rédemption pour l’avenir.
Au cours des mois de février et mars 3308, Aegis a subi une lente agonie alors que ses opérations étaient peu à peu démantelées par les superpuissances. Les responsables de l’organisation multipliaient pourtant les interventions, appelant à la restauration d’Aegis non seulement pour affronter les Thargoids, mais aussi pour contrer Azimuth Biochemicals. À les en croire, la sinistre corporation, qui menait toujours des recherches xénologiques illégales, était responsable de milliers de morts.
En parallèle, les raids thargoids se faisaient de plus en plus fréquents, peut-être en réaction au déploiement de la super-arme de Rédemption. Cette intensification de l’activité xénomorphe a finalement atteint son apogée lors de l’invasion simultanée des systèmes de Didio, Novas et Sosong en avril 3308. Plus de dix milliards de vies humaines étaient alors menacées dans ces grands centres de population sous le contrôle respectif de l’Alliance, l’Empire et la Fédération.
Pour faire face à cet assaut, Rédemption et les forces militaires des superpuissances ont coordonné leurs opérations. Des vaisseaux capitaux alliés, impériaux et fédéraux ont été déployés pour superviser les défenses des systèmes et permettre la construction de trois nouvelles super-armes. Les interviews des amiraux dirigeant les groupes d’intervention anti-xénomorphes ont mis en évidence à quel point les différentes flottes s’appuyaient désormais sur Rédemption.
Si les super-armes ont pu être déclenchées dans les trois systèmes, on ne devait cette fois retrouver aucune épave à la dérive. Difficile de dire si ces armes étaient moins efficaces ou si les Thargoids avaient préféré se replier pour éviter une nouvelle déroute.
Quoi qu’il en soit, c’est à Rédemption qu’a été attribuée cette nouvelle grande victoire. Il a alors révélé qu’il travaillait sur la prochaine génération de son dispositif, des armes qui « permettraient de porter un coup réellement décisif à l’espèce thargoid ». Pour accélérer leur conception, les livraisons de fourniture, d’équipement et de personnel à Taurus Mining Ventures se sont alors intensifiées.
Puis en mai 3308, une révélation stupéfiante a défrayé la chronique. Le professeur Alba Tesreau, ancienne responsable de la recherche chez Aegis, avait reçu des informations concernant un avant-poste abandonné dans le système DG Canum Venaticorum. Or, il s’est rapidement avéré que les lieux avaient abrité une ancienne base inconnue de l’INRA, l’Intergalactic Naval Reserve Arm, qui avait été fondée pour combattre les Thargoids aux XXXII et XXXIIIe siècles.
Sur place, l’on a découvert la preuve que l’INRA avait confié à Azimuth Biochemicals une grande partie du développement du virus mycoïde. Cette arme biologique très controversée avait été utilisée en 3151 pour infecter le vaisseau-mère des xénomorphes, ce qui avait entraîné la fin de la Première Guerre thargoid.
Les journaux du docteur Caleb Wycherley, à l’époque vice-président responsable de la recherche au sein de la société, ont permis de comprendre comment il avait acquis le surnom de « Sorcière » après avoir perdu un œil face à un spécimen thargoid vivant. Il avait alors juré que, sous sa tutelle, Azimuth se consacrerait à l’extermination des Thargoids. « Si la rédemption de l’humanité dépend de moi, qu’il en soit ainsi… » concluait-il.
Les anciens responsables d’Aegis ont aussitôt affirmé que la découverte corroborait leur théorie : Rédemption et la Sorcière étaient bien une seule et même personne, et Azimuth opérait dans l’ombre depuis des décennies. Le professeur Tesreau a plus tard révélé que l’existence de la base inconnue lui avait été indiquée par le sujet D-2, la seule survivante des expériences du projet Séraphin, qui visait à créer des pilotes humains capables de prendre les commandes des vaisseaux thargoids.
Bien sûr, certains ont soupçonné Aegis d’avoir créé ces enregistrements de toutes pièces, puisque le docteur Wycherley aurait aujourd’hui plus de 200 ans. Cependant, et même si Rédemption s’est bien gardé de confirmer officiellement son identité, les hypothèses d’Aegis ont été étayées lorsque Taurus Mining Ventures a été rebaptisé Azimuth Biotech. Rédemption a expliqué que le département consacré aux recherches d’Azimuth était devenu une organisation indépendante et avait survécu sous son contrôle, pour se consacrer ensuite à l’étude des Thargoids et aux préparatifs d’un éventuel conflit.
Le public s’est ému de découvrir que le sauveur de l’humanité était aussi à l’origine du virus mycoïde, du projet Séraphin, de l’attaque de l’Alexandria et de bien d’autres activités illégales ou contraires à l’éthique. Pour autant, plus remarquable encore a été l’absence de réaction des forces militaires de l’Alliance, de l’Empire et de la Fédération, manifestement décidées à continuer à coopérer avec Rédemption pour vaincre les Thargoids.
La semaine dernière, il est apparu qu’Azimuth Biotech mobilisait ses troupes et se préparait à une opération de grande envergure. Cela pourrait avoir un rapport avec la promesse de Rédemption de dévoiler un nouveau type d’armes anti-xénomorphes surpuissantes. Nous devrions bientôt savoir si Azimuth peut amener l’histoire à se répéter et frapper un coup décisif pour mettre un terme à la Seconde Guerre thargoid.