Le vaisseau-monde Golconda Le vaisseau-monde Golconda
Post Views: 2 787 Le professeur Elizabeth Perez, titulaire de la chaire d’anthropologie de l’université indépendante d’Orion, s’intéresse à la culture des colons du vaisseau-monde... Le vaisseau-monde Golconda

Le professeur Elizabeth Perez, titulaire de la chaire d’anthropologie de l’université indépendante d’Orion, s’intéresse à la culture des colons du vaisseau-monde Golconda.

« Nous en savons très peu sur les origines du Golconda. Aucune trace de son lancement n’a survécu, et l’absence de documents techniques dans les archives suggère que cette expédition de colonisation a jadis été financée par des fonds privés. Une chose est sûre néanmoins : ce microcosme de la société du XXIIe siècle a connu une évolution unique au cours du dernier millénaire.

La langue parlée à bord est toutefois restée parfaitement intelligible. La structure de cette société nous est aussi familière. Les mesures de sécurité sont très strictes, en phase avec une politique isolationniste.

Nous savons également que le bien-être de la communauté est pris en charge par un commissaire, tandis qu’un chapelain sert de guide spirituel. Tout porte à croire que cette vie de voyage dans l’espace est acceptée, voire célébrée. »

Alors que les messages audio enregistrés par l’équipage du Golconda ont été rendus publics, seule une poignée d’individus représentant Upaniklis Vision Incorporated ont été autorisés à monter à bord du vaisseau-monde. Dans le cadre de son étude, le professeur Perez s’est empressé de gagner le système d’Upaniklis pour s’entretenir avec ces heureux élus.

« Les interviews des pilotes ayant procédé au ravitaillement sont fascinantes. L’un d’entre eux rapporte la scène suivante : « Le chargement s’est fait très rapidement, avec très peu de communications. Aucun membre de l’équipage du Golconda n’est venu dans les soutes avant notre départ. J’ai eu l’impression qu’ils avaient tous très peur de nous. »

L’histoire nous enseigne que les cultures isolées sont très vulnérables. En particulier, le contact avec le reste de l’humanité leur est souvent fatal. Nous devons absolument nous assurer que l’aide apportée à la communauté du Golconda n’engendre pas la perte de cette colonie unique. »